Choc anaphylactique : Erreur médicale ou facteurs inévitables ?

Suite au décès prématuré de Michel BLANC, il est important de rappeler la définition d’un choc anaphylactique. Il s'agit d'une réaction allergique grave et potentiellement mortelle qui survient rapidement après l'exposition à un allergène.

Les origines possibles du choc anaphylactique : causes naturelles et complications médicales

Cette réaction peut être déclenchée par des aliments, des médicaments, des venins d'insectes ou d'autres substances auxquelles la personne est allergique. 

Lorsqu'il survient, la rapidité de la prise en charge est cruciale pour éviter des complications graves, voire la mort.

En effet, si les signes de choc anaphylactique ne sont pas reconnus rapidement, cela peut retarder l'administration du traitement approprié, comme l'épinéphrine.

Si un médecin ne prend pas correctement en compte les antécédents d'allergies d'un patient, il peut prescrire un médicament ou une substance déclenchant une réaction.

L'épinéphrine (adrénaline) est le traitement de première ligne pour un choc anaphylactique. Si elle n'est pas administrée immédiatement ou si la dose n'est pas adéquate, la situation peut empirer. D'autres traitements inadéquats, comme l'utilisation exclusive d'antihistaminiques, peuvent aussi compromettre la prise en charge.

Néanmoins, la survenue d’un choc anaphylactique peut échapper au contrôle médical ou être difficilement prévisible.

En effet, même si une personne est déjà connue pour des allergies modérées, une exposition ultérieure au même allergène peut provoquer une réaction anaphylactique beaucoup plus grave.

Malgré les précautions, il est parfois difficile d’éviter entièrement l’exposition à un allergène surtout si cette allergie était non connue dans les antécédents médicaux du patient.

Quels recours en cas d’erreur médicale ou d’aléa thérapeutique ?

La procédure pour engager la responsabilité d’un praticien

Engager la responsabilité d’un professionnel de santé en cas de choc anaphylactique non traité implique de démontrer qu’il y a eu une faute ou une négligence de la part du soignant ayant contribué à la survenue du dommage ou du décès du patient.

Il est essentiel de rassembler toutes les informations et de solliciter la communication du dossier médical auprès de l’Etablissement de santé.

Les pièces médicales du dossier détaillent l’ensemble des soins administrés et permettent de vérifier si le professionnel de santé a agi conformément aux normes. 

Une procédure peut ensuite être engagée devant le Tribunal civil ou administratif en fonction du lieu de prise en charge (Etablissement de santé privé ou Etablissement public).

Responsabilité d'un établissement de santé mis en cause pour un choc anaphylactique

Il est également possible de saisir la CCI (Commission de Conciliation et d’Indemnisation).

L’importance de l’expertise médicale pour déterminer l’accident médical fautif ou non fautif

Une expertise médicale doit être préalablement demandée pour évaluer si le comportement du professionnel de santé a été conforme aux règles de l’art médical. 

Cette expertise sera menée par un médecin expert, désigné par le tribunal ou par une commission d’indemnisation. 

L’expertise aura pour objectif d’établir :

  • Si le choc anaphylactique a été mal diagnostiqué ou non traité à temps ;
  • Si le traitement administré (ou son absence) a contribué à l’aggravation de la situation ;
  • Si la faute est liée à une négligence, une erreur de diagnostic ou une mauvaise prise en charge.
  • Si le choc était inévitable et non fautif

L’indemnisation du préjudice subi

Il existe deux possibilités d'indemnisation des préjudices pour une victime :

  • Si le rapport d’expertise conclut à une faute médicale, l’indemnisation sera à la charge de l’assureur du professionnel de santé et/ou de l’Etablissement de santé.
  • Si le rapport d’expertise retient un accident médical non fautif inévitable, à l’origine du décès du patient, une indemnisation pourra être sollicitée auprès de l’ONIAM (Office National d’Indemnisation des Accidents médicaux) car il s’agit d’une complication exceptionnelle et inattendue.

En effet, en cas de décès du patient, il sera possible de faire la demande d'indemnisation pour la famillede la victime au titre des préjudices suivants :

  • Préjudice d’affection (ou moral)
  • Préjudice d’accompagnement
  • Frais d’obsèques
  • Préjudice économique

Pour toute question, vous pouvez joindre le Cabinet de Maître CARRE-PAUPART, intervenant pour les victimes d’erreurs médicales.


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